Jean-Luc Fortin

Peintre | hauts-de-france
Artiste contemporains

À propos

C’est dans le demi-jour d’un atelier en sous-sol avec la musique (toujours) que je passe du monde concret à un monde intérieur dans cette translation secrète et innommable du désir au geste. Il n'est dès lors question que de bien être dans l'agir, dans l'improvisation flagrante de la trace, de substituer au regard (comme le disais André Bazin à propos du cinéma) un monde qui s’accorde à mon désir.

Je voudrais que ma peinture soit perçue comme de l'air immédiat, un secours imagé, la non-histoire d'histoires qui s'enchevêtrent, se croisent, se désunissent dans un regard silencieux désaccordé de mots. Il n'y a rien d'autre que la toile et le crissement doux de la matière, les odeurs, la consistance des objets, une musicalité des lumières, des failles, des interstices qui soudain prennent corps dans le geste et la trace. Il n'y a rien d'autre que le donné à voir du non-dit et cette offrande simple aux regards de passage avec pour seule prétention de leur offrir émotion, plaisir et joie.

Le reste m'appartient dans cette construction d'une œuvre qui, au terme de quinze années de pratique autodidacte, de tâtonnements, d'errances, se déploie aujourd'hui vers des territoires nouveaux. Chaque peinture est une porte ouverte qui claque à l'infini du temps vers l'impossible absence de soi, l'indéchiffrable espace des sensations et les domaines fabuleux de l'imaginaire.

Puissent les êtres flâner devant ces peintures et en ressortir empli d’un sentiment apaisé. Ces quelques traces colorées pour un partage des vivants...

 

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