Dorothée Sadowski

Peintre | eyrein ; aquitaine - limousin - poitou-charentes
Artiste contemporains

À propos

Peintre d'origine polonaise, née le 6 juin 1965 à Antony dans les Hautes-Seine (France). À l'âge de 12 ans, elle suit sa mère à Varsovie qui est nommée en poste à l'ambassade de France. Elle y vivra 11 ans et y fera ses études aux beaux-arts dans les ateliers respectifs des peintres, Stefan Gierowski, Raymond Ziemski et Jan Tarasin. Elle rentre en France en septembre 1989, trois mois après avoir obtenu son diplôme avec mention en spécialisation chez le professeur Ryszard Winiarski (photographie). En Pologne, le paysage et l'abstraction commencent à prendre une place importante dans son travail. La création en sept jours du monde selon la genèse est le thème de son diplôme. De retour à Paris, une peinture figurative fait son apparition, car elle rencontre de la part des galeries et du public parisien une hostilité ainsi qu'une incompréhension vis-à-vis de l'abstraction. Le paysage urbain fait apparaître dans sa peinture, le collage. Il est l'élément étranger qui s'ajoute à sa peinture et parfois lutte avec elle. L'organisation du collage sur la toile est un parallèle à l'organisation urbaine. Pour elle, le collage est un symbole et une trace de civilisation. C'est à cette période qu'elle commence à travailler en série: «taureaux», «robots», «paysages armés»... La couleur se développe. Petit à petit l'envie de retrouver le paysage et l'émotion d'une peinture sans collage, la pousse à partir de Paris. En 2002, elle s'installe en Corrèze. Elle construit sa maison et son atelier dans une vieille grange à Eyrein, village entouré de bois et de forêts. Dès son arrivée en Corrèze, son travail s'oriente d'abord sur la flore, puis le paysage et enfin l'arbre. Au départ une volonté de montrer la richesse de la couleur des fleurs ou feuilles au plus près en abordant une composition macro. Puis, le cyprès avec le paysage fait son apparition. Forme sombre et opaque où la lumière n'existe que dans le paysage qui l'entoure. Son travail se concentre sur les couleurs afin de créer les saisons et la lumière de la journée. la peintre est ici sur le fil de l'abstraction. Puis enfin les arbres. Leur houppier est un espace supplémentaire au paysage qui créer un plein ou un vide et laisse parfois passer la lumière du ciel. Emblème formidable de la nature étroitement lié à la vie. Il devient le prétexte pour un chemin de croix et un symbol pour décrire la condition humaine ; ce sera les arbres chairs.

 

Une proposition ensuite d'exposer sur un tourniquet m'a amener vers une nouvelle façon de regarder le support qu'est le tableau.  La notion qu'il existe une troisième dimension dans la composition, apparaît. Je remarque qu'en composant, décomposant et recomposant à plusieurs reprise une proposition d'un seul tableau sur neuf tableaux donne la possibilité de voir des éléments du tableau sous un autre angle de composition suivant l'assemblage proposé. Surface et espace se lise dans les divers angle du volume de la composition du tableau. Il existerait donc une essence de la composition construite à partir des couleurs et des formes constituant le tableau.  Avec cette notion du volume de la composition, j'observe qu'en l'associant à la série d' «arbre couleur chair», la présence du corps, se précise ainsi que celui de l'arbre et du paysage suivant la proposition d'assemblage choisi. Le sens de la couleur du corps humain lié à l'arbre nous conduit vers l'émotion du lien qui existe entre l'homme et la nature en tournant autour de sa composition. Le tableau devient dynamique.

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